Ce vendredi matin, que de messages Twitter, Facebook… 99% alarmistes. 1% humoristiques (avec tout ce qui pleut, l’Angleterre est partie à la dérive).

C’est la déroute, les marchés vont s’effondrer, l’Europe régresse, tancent certains politiques.
Et pourtant, je me sens bien. Je sens un souffle nouveau qui vient d’une remise en question forcée. Parfois les faits nous aident quand on en a besoin. Est-ce le hasard, le destin ?
Fini l’Europe avec un pied sur l’accélérateur, un sur le frein. Ça commençait à sentir le brûlé.

Les Anglais l’ont choisi avec un taux de participation supérieur à celui de leurs dernières élections. Apprenons à respecter que certains puissent penser différemment de nous.
Nous, de notre côté, saisissons à bras le corps cette opportunité.
C’est certain, ça va faire un peu mal au début et cela nous poussera à sortir de notre zone de confort.
Repensons notre Europe, citoyenne, ouverte, résolument tournée vers l’avenir avec une politique entrepreneuriale, énergétique, sociale, internationale différente, moderne et intégrant les enjeux de notre société. Bref, une Europe à la pointe, qui fait rêver. Mais rêver pour son audace, sa capacité à penser différemment. Un modèle assumé, détaché des enjeux purement économiques court-termistes, modèle qui montre chaque jour un peu plus ses limites.

Nous aimons nos amis anglais mais ils sont beaucoup plus proches des Etats-Unis que de cette Europe-là, à tout le moins aujourd’hui.
Et puis, ouvrons ce projet européen à ceux qui le veulent mais pour les bonnes raisons. Pas pour les subsides éphémères, mais bien pour un modèle de société s’assumant pleinement. Ce noyau innovant inspirera les autres (d’autres le quitteront peut-être aussi) et qui sait peut-être plus tard les Anglais reviendront-ils mais pour de bonnes raisons, pas forcés.
En parallèle, un espace économique privilégié existera toujours avec nos alliés anglais (et d’autres) donc les obsédés de l’économie peuvent dormir en paix.
Alors, oui, aujourd’hui est une belle journée, une opportunité secouante comme on en a peu dans sa vie. Soyons à la hauteur, rêvons, embrassons la grande Europe, pas par sa taille mais par ses idées.

Et vous savez ce qu’on peut dire aux marchés ? Allez au…

L’Europe est morte, vive l’Europe.
Bien amicalement.
Luc Simonet

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